Le saviez-vous ? Un e-mail consomme l’équivalent de ¼ de verre d’eau et une minute de contenu audio requiert 50 litres d’eau.
Ces données sur l’impact du numérique, ne sont-elles pas alarmantes ?
Dans le cadre du festival Bizz&Buzz, organisé par la CCI Alsace Eurométropole, Stéphanie Damaso, directrice Infra Lyon, soulève une question cruciale : le SEO est-il compatible avec le numérique responsable ?
Pendant 45 minutes, Stéphanie Damaso a parlé de l’importance de prendre conscience de cet impact et de repenser nos pratiques numériques, en s’appuyant sur différents chiffres, explications et solutions.
Quelques chiffres étonnants :
En 2021, le secteur numérique a généré 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un chiffre qui pourrait atteindre 7 % d’ici 2050. Pour mettre cela en perspective, Stéphanie Damaso compare le numérique au secteur aérien, qui représente 5 % des émissions de gaz à effet de serre, soit seulement 1 % de plus. N’est-ce pas étonnant ? Un autre chiffre frappant : en 2017, le numérique consommait déjà 10 % de l’électricité mondiale, ce qui équivaut à la production de 100 réacteurs nucléaires ! Ce constat soulève des questions alarmantes telles que : un jour, faudra-t-il faire un choix entre nos besoins primaires et le numérique ?
La loi REEN : une prise de conscience nécessaire !
Pour faire face à ces enjeux, Stéphanie Damaso a évoqué la loi REEN du 15 novembre 2021, qui vise à Réduire l’Empreinte Environnementale du Numérique. Parmi les objectifs de cette loi figure la sensibilisation des utilisateurs à l’impact de leur consommation et l’incitation à adopter des pratiques digitales éco-responsables. Elle mentionne notamment un exemple frappant : conserver un smartphone deux ans de plus peut réduire de 16 kg l’équivalent en CO2 de notre impact. De plus, les deux principales mesures de cette loi sont le renforcement du délit d’obsolescence programmée et l’information des consommateurs sur les mises à jour, qui constituent des initiatives clés pour freiner le renouvellement excessif des équipements.
Mais comment appliquer ces principes dans notre quotidien numérique ?
L’éco-conception, une solution ?
Stéphanie Damaso évoque l’éco-conception des services numériques, qui représente une première solution et une étape vers un numérique plus responsable. En effet, le choix des couleurs sur les sites Internet peut avoir un réel impact : par exemple, le bleu et le blanc consomment beaucoup plus d’énergie que d’autres couleurs. De plus, des sites optimisés et plus légers réduisent non seulement la consommation d’électricité, mais aussi le besoin de renouvellement technologique.
Quel est l’intérêt du RGESN ?
Le Référentiel général d’éco-conception des services numériques, établi dans le cadre de la loi REEN, est un référentiel de philosophie et de questionnement. Il s’agit d’un questionnaire qui permet aux entreprises de s’auto-évaluer par rapport à leur conformité aux critères d’éco-conception. Son objectif est de réduire les fonctionnalités inutiles sur les sites web, optimisant ainsi le développement et minimisant l’impact environnemental. Pour illustrer ses propos, Stéphanie Damaso a évoqué une étude réalisée par Green IT, affirmant que 40 % des fonctionnalités d’un site web ne sont pas utilisées et 65 % le sont rarement. Selon elle, « En général, on passe beaucoup trop de temps à développer des choses pour rien ».
Selon Stéphanie Damaso, le SEO est compatible avec la responsabilité environnementale !
Pour Stéphanie Damaso, il est possible d’allier SEO et responsabilité environnementale, à condition d’adopter une approche raisonnée. Cela implique de se concentrer sur des mots-clés pertinents qui répondent réellement aux besoins des utilisateurs et en appliquant des techniques d’éco-conception. On peut améliorer sa visibilité en ligne tout en contribuant à un avenir numérique plus respectueux de l’environnement, en intégrant des principes de durabilité dans sa stratégie de référencement.
Ensemble, faisons du numérique un outil respectueux de notre environnement !
Article rédigé par : Talmy Léa, Hefter Maureen, Varesano Chloé étudiantes à l’EM Strasbourg Business School en M2 E-Marketing et stratégie digitale